Ingénieur / Technicien Opérations
Dans le domaine spatial, les opérations regroupent les activités qui permettent de lancer, contrôler et exploiter les véhicules spatiaux.
L’ingénieur/technicien Opérations (homme ou femme)
- définit les scénarios de mission,
- conduit les études,
- met en oeuvre les moyens d’opérations permettant le lancement et la mise à poste des véhicules
- assure le maintien à poste par des contrôles réguliers et des actions correctives si nécessaire
- veille au maintien en condition opérationnelle des moyens sols associés (ex : des antennes ou des logiciels envoi ou réception de données,…).
Il préparera la désorbitation du satellite en fin de vie.
Des opérations de lancement aux opérations satellites…
L’activité spatiale est rythmée par les opérations de lancement :
- En amont, lors de la conception, l’ingénieur Opérations prépare les procédures (c’est-à-dire l’enchainement des commandes et des vérifications associées) permettant de dérouler les opérations de mise à poste (qui débute au moment où le satellite est largué par le lanceur et finit quand le satellite est opérationnel) et de maintien à poste. Il est également en charge de livrer le manuel utilisateur du satellite
- sur la base de lancement, l’ingénieur opérations s’assure que le lanceur et les satellites sont bien préparés pour être lancés dans des conditions optimales, et que tous les moyens sont disponibles le jour J. Dans les stations sol, l’ingénieur opérations suit la trajectoire du lanceur et s’assure de la bonne réception des informations transmises par le lanceur
- L’ingénieur Opérations s’assure que le satellite rejoint bien sa trajectoire mais aussi qu’il va conserver cette trajectoire. Pour cela il met en place des procédures d’opérations, analyse les pannes et les dysfonctionnements et met en oeuvre des actions correctrices. Il suit aussi sur le moyen / long terme les performances des satellites.
L’ingénieur Opérations définira les scénarii de désorbitation et préparera les procédures pour les manoeuvres qui permettront la désorbitation du satellite en fin de vie.
Les applications associées sont : observation de la terre, télécommunication, positionnement et navigation, météo, exploration de l’univers, et expérience en micropesanteur.
L’ingénieur Opérations travaille dans des centres dédiés aux opérations des véhicules spatiaux et sur les sites de lancement partout dans le monde, ce qui occasionne des missions à l’étranger.
Certains postes nécessitent un travail en horaires décalés ou en équipes successives (en 3 X 8).
Compte tenu des domaines d’intervention diversifiés, les entreprises recrutent souvent des ingénieurs généralistes avec des connaissances en mécanique spatiale, en électronique, en traitement du signal ou en hyperfréquences…
Avoir une culture de la qualité et une connaissance des systèmes spatiaux est un plus.
Les entreprises ont adopté une organisation par projets. Elle implique, pour les ingénieurs, une aptitude aux compromis entre les contraintes techniques et les objectifs opérationnels.
Il faut aussi savoir s’intégrer dans des équipes pluridisciplinaires où l’anglais est souvent la langue commune.
Conduire des études techniques poussées dans un domaine donné implique :
- de savoir analyser une situation,
- d’anticiper des risques,
- mais aussi de pouvoir restituer les résultats de façon rigoureuse et synthétique.
Carrière :
L’ingénieur Opérations peut être recruté directement à ce poste, ou avoir occupé auparavant des fonctions en Etudes et Développement (mécanique spatiale), en Sauvegarde / Sécurité, dans le domaine de la Qualité ou dans un laboratoire.
Par la suite, il pourra assurer des fonctions dans les projets, à la Sauvegarde, être ingénieur(e) / technicien(ne) Exploitation…
Salaire :
Salaire du débutant Ingénieur : 2300 € brut mensuel
Accès au métier
Bac + 5 : Diplôme d’état d’ingénieur ou Université (Master)
– Formations aux métiers du spatial, un site actualisé proposé par l’ISSAT et ses partenaires
Severine Belloir, ingénieur Opérations au CNES à Toulouse en charge du maintien en conditions opérationnelles des satellites scientifiques, partage sa formation, son parcours, sa passion pour son métier actuel mais aussi ses contraintes.
« Mon métier s’apparente à la fois au médecin qui s’assure au quotidien de la bonne santé du satellite et au pilote qui s’assure que le satellite reste à sa bonne position et à sa bonne altitude tout en évitant les débris.
Cela nécessite un véritable esprit d’équipe. C’est un milieu très dynamique et très vivant avec parfois une dose d’adrénaline quand il faut piloter le satellite en direct »
© CNES